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Une logistique 100 % verte en France
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Jefo Europe, filiale du fabricant canadien de solutions nutritionnelles non médicamenteuses pour les animaux, s’inscrit dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) depuis 2019. « Il ne s’agit pas juste d’un discours. Elle se place au cœur de notre stratégie et se traduit par la mise en place d’actions concrètes dans le but de faire simple et efficace », tient à préciser Jérôme Fouquet, directeur général Europe. Dernière illustration en date : la mise en place d’une logistique 100 % verte pour l’ensemble de ses flux routiers en France.
Depuis le 1er juillet, les camions transportant les marchandises de Jefo Europe à travers l’Hexagone roulent au HVO, un carburant renouvelable issu d’huiles végétales industrielles et alimentaires ou de graisses animales hydrotraitées, permettant de réduire significativement les émissions de CO2 (jusqu’à 90 %) et de particules fines. « Lorsque cela n’est pas possible, les émissions sont compensées par des trajets équivalents réalisés pour d’autres marchandises avec ce même carburant », précise Agathe Aziani, référente RSE, ajoutant : « grâce à cette approche, nous estimons réduire de 80 % les émissions de CO2 liées à notre logistique nationale ».
« 85 % de nos flux sont routiers à l’échelle de Jefo Europe et 99 % de nos émissions de CO2 proviennent du transport de nos marchandises, renseigne Mathilde Fontaine, adjointe Service client et logistique. Ce constat, dressé lors de la réalisation de notre bilan carbone, était sans appel ! Il était essentiel d’agir sur ce point et de déployer rapidement une solution logistique véritablement plus verte. La France était la priorité. »
En partenariat avec Idéa
Jefo Europe s’est donc rapproché d’Idéa, son transporteur sur le territoire. « Depuis 2021, nous menons des études et analyses afin de réduire l’empreinte carbone de nos activités et proposer des solutions viables à nos clients », explique Fredy Courilleau, directeur d’Idéa transport et douanes, premier poste d’action du groupe qui vise, à l’horizon 2030, une réduction de son empreinte carbone de 50 % (comparé à 2019).

Aujourd’hui, sur les 170 véhicules que compte la flotte d’Idéa Transport, 25 roulent au bio-GNC (biogaz compressé issu de la méthanisation de matières organiques) et 36 (en équivalent camion) tournent au mix HVO. Ce carburant est créé à partir d’une technologie de production complexe qui consiste à traiter l’hydrogène des corps gras pour former des chaînes d’hydrocarbures. À base de déchets (huiles ou graisses résiduelles), il n’entre pas en compétition avec la production alimentaire. Il est miscible avec le gasoil conventionnel, pour une transition progressive vers le 100 % biocarburant. Et, compatible avec l’ensemble des motorisations diesel, il ne nécessite pas de modification technique ou de véhicule spécifique.
« Selon les formules de calcul de l’Ademe (Agence de la transition écologique), le gazole routier émet 3,10 kg CO2 éq/litre consommé alors que le HVO en émet 0,54 kg CO2 éq/litre. Il s’agit d’une moyenne car cela dépend du cycle et de l’origine des huiles » et s’il y a eu ou non changement d’affectation des sols. « Les calculs estiment qu’elles ont déjà émis leur CO2 en amont. » Idéa s’appuie sur deux fournisseurs français de HVO. « Les matières premières sont tracées et proviennent d’Europe (Pays-Bas principalement). Nous fournissons à nos clients une attestation de durabilité certifiant l’origine et le pourcentage de CO2 non émis dans l’atmosphère. » Cela permet également à Jefo Europe de transmettre à ses clients un certificat annuel attestant de la réduction de leur propre empreinte carbone associée au transport des produits.

Le transporteur utilise annuellement près de 500 000 litres de HVO pour l’ensemble de ses clients. En 2024, 380 000 km ont été parcourus pour le compte de Jefo Europe, pour transporter 8 352 tonnes. « L’utilisation de ce nouveau carburant permettra, dès la première année, de réduire les émissions d’au moins 83 % », assure Fredy Courilleau. Son prix est supérieur à celui du gasoil. « Je ne peux pas décarboner un client sans qu’il en supporte tout ou partie de la charge », précise Fredy Courilleau. Jefo a donc fait évoluer sa grille tarifaire. Mais, « conscients des enjeux économiques, nous assumons la plus grande part du surcoût lié à ce carburant alternatif, tout en en répercutant une part modérée à nos clients, dans un esprit de responsabilité partagée et de transparence », précise Maxime Boutiflat, technico-commercial Jefo ayant piloté la mise en place du projet. « Jefo est un partenaire très impliqué, avec une vraie vision dans la durée », souligne Fredy Courilleau.
Actions responsables
Au-delà de la logistique, l’engagement de Jefo Europe se décline sur les piliers de la RSE (environnemental, sociétal et économique). L’an dernier, la société a atteint le niveau « mature » lors de sa deuxième évaluation Planet’RSE, « preuve de la structuration et de la profondeur de notre action », se réjouit Cécile Daviaud, responsable qualité. En 2026, Jefo Europe vise la labellisation RSE selon la norme Iso 26000.

L’entreprise s’investit également activement dans la production des Analyses de cycle de vie (ACV) de ses solutions. « Nous avons aujourd’hui dix ACV disponibles, qu’on partage à nos clients », indique Lisa Dufour, en apprentissage au sein du service technique. « Nous travaillons en priorité sur les produits les plus demandés et les nouveautés. » Jefo Europe a également mené récemment un travail d’écoconception sur une seconde version de sa solution Eazystim (sous-produits de fermentation déshydratés), afin d’en améliorer l’impact environnemental. « Cette démarche conduit à une baisse de 77,5 % des émissions de gaz à effet de serre. » De plus, un groupe de travail a été constitué pour produire des données objectives démontrant les bénéfices environnementaux de ses solutions. « Des premiers résultats, comparant par exemple l’impact de l’oxyde de zinc protégé Jefo à celui de l’oxyde de zinc non protégé, sont prêts », annonce Cécile Daviaud.
Sur le plan sociétal, Jefo Europe participe activement à la vie de la filière. L’entreprise adhère à Tecaliman et son directeur général est trésorier de l’Afca-Cial. L’équipe a également « à cœur de transmettre notre expertise » en intervenant régulièrement dans les écoles d’agronomie et en accueillant des stagiaires et des apprentis, « pour contribuer à la formation des experts en nutrition animale de demain ».

Sur le plan économique, Jefo Europe fait le choix de réinvestir une partie de ses bénéfices dans des associations en lien avec son métier, telles qu’Élevages sans Frontières ou Vétérinaires sans Frontières. Jefo Europe construit également son plan stratégique avec la contribution active de ses collaborateurs, clients et fournisseurs « afin d’assurer une création de valeur partagée, alignée sur les besoins du marché et les attentes des parties prenantes », note Morgann le Garrec, responsable marketing. Par cette nouvelle initiative logistique et l’ensemble de ses actions responsables, Jefo confirme son ambition d’« agir comme une entreprise innovante, alignée avec notre vision : un cercle de la vie sain sur une planète plus durable ».
Écrit par Ermeline Mouraud
septembre 2025 • n° 789 • la revue de l’alimentation animale