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Vitamines B chez les ruminants : hypothèses, recherches et impacts

Deux experts en nutrition animale au podcast Rumination – épisode 10, saison 2, avec fond bleu et logo Jefo RumiNation.

Cet épisode est disponible en anglais et en français.

Où en sont les recherches sur la vitamine B chez les vaches laitières? Quelles sont les hypothèses et quels sont les impacts positifs présumés des suppléments de vitamines chez les ruminants?

Notre invitée - Dr. Christiane Girard

Dr Girard a grandi sur une ferme laitière des Cantons-de-l’Est, au Québec. Elle a obtenu son PhD à l’Université Laval dans la Ville de Québec, et a ensuite suivi une formation postdoctorale au National Institute for Research in Dairying (NIRD) au Royaume-Uni. À son retour au Canada, elle a occupé un poste de chercheuse scientifique au Centre de recherche et développement de Sherbrooke d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Dr Christiane Girard
Gros plan de veaux en train de s’alimenter, illustrant le thème de la nutrition animale pour le podcast professionnel Rumination.

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Sections et résumé

Chris Gwyn (01:43)

Pourquoi avoir concentré vos recherches sur les besoins des vaches laitières en vitamines B et comment vos hypothèses ont évolué?

Dr Christiane Girard

Dr Girard a commencé à s’intéresser aux vitamines lorsqu’elle a dû choisir un sujet pour son doctorat. Nouvellement enceinte et devant prendre des suppléments d’acide folique, elle a décidé de faire une revue de littérature sur les besoins en acide folique chez les mammifères. Elle s’est rapidement aperçue qu’il y avait très peu d’études sur les besoins des ruminants.

Après son doctorat et lorsqu’elle a commencé à travailler à Agriculture Canada, elle s’est d’abord penchée sur les besoins en acide folique des veaux, puisqu’il était plus facile de convaincre les intervenants des besoins pour les pré-ruminants dont la fonction ruminale est en train de s’établir. Les bactéries qui sont alors présentes dans le rumen ne produisent pas beaucoup de vitamines. Rapidement, elle a fait la transition vers la vache qui est en gestation et en lactation pendant une grande partie de sa vie, et donc qui devait avoir des besoins très importants en vitamines.

Son hypothèse était que l’animal est bien lorsque les apports sont égaux aux besoins, et que donner des suppléments pour ramener l’équilibre lorsque les apports sont plus faibles que les besoins devrait donner des effets positifs sur la production et le métabolisme.

Dr Girard explique qu’elle et son équipe ont découvert que la période critique est surtout celle qui entoure la transition et le début de la lactation, puisque pendant cette période l’animal est en bilan énergétique et de nutriments majeurs négatif. Ils ont aussi découvert qu’on ne pouvait pas dissocier l’acide folique de la vitamine B12, puisque ces derniers travaillent ensemble. Dr Girard explique en détail comment ils ont procédé pour arriver à ces découvertes, et pourquoi celles-ci ont eu lieu.

 

Chris Gwyn (10:43)

Vous travaillez actuellement au développement d’un modèle pour cibler le besoin exact en vitamines B. Que suggérez-vous : commencer à utiliser les vitamines B aujourd’hui ou attendre le modèle?

Dr Christiane Girard

Actuellement, il est impossible de prédire la quantité de vitamines disponible pour l’animal et les recherches sont encore à l’étape de l’essai-erreur. C’est la raison pour laquelle il faut absolument finir de développer des modèles précis. Mais pour l’instant, on constate des effets positifs.

 

Chris Gwen (14:14) 

Quels sont les effets majeurs observés lors de la production de vitamines B chez les ruminants?

Dr Christiane Girard

L’effet est différent selon les vitamines, mais on constate actuellement que la vitamine B12 a un effet positif sur la fibre NDF. L’acide folique présente également un effet positif. Dans les deux cas, on observe que plus la vache mange, plus il y a de fermentation et plus la masse microbienne se développe.

Les plus grands effets positifs sont observés pendant la période de bilan énergétique et nutritionnel négatif, alors qu’on améliore l’efficacité et donc qu’on réduit le gaspillage de nutriments. Tous les nutriments sont alors vraiment utilisés pour le métabolisme de la vache et sa production.

 

Chris Gwyn (16:52)

Avez-vous également exploré les effets de la vitamine B12 et de l’acide folique dans le secteur de la reproduction?

Dr Christiane Girard

En collaboration avec des professeurs de l’Université Laval, Dr Girard a effectivement vu des effets positifs sur la reproduction. L’intervalle entre le vêlage et la première saillie a diminué, et des études concernant le développement de follicules ovariens ont démontré que les suppléments de vitamines accélèrent la vitesse de développement.  

 

Chris Gwyn (18:49)

En terminant, quel serait le message clé pour les vétérinaires, nutritionnistes et producteurs laitiers?

Dr Christiane Girard

Dr Girard explique qu’il vaut la peine d’explorer l’utilisation des suppléments dans les troupeaux où on constate que le bilan énergétique est très bas en début de lactation. Lorsque les modèles seront développés, nous saurons exactement comment procéder.

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