Révolutionner l’aquaculture : comment les enzymes favorisent-elles le succès dans une ère de coûts élevés?

Avec le coût élevé des matières premières, en particulier de la farine et de l’huile de poisson, l’industrie de l’alimentation aquacole fait face à une pression économique sans précédent. Mais un nouvel espoir se profile : les enzymes s’imposent comme des alliées puissantes pour relever ces défis. C’est dans ce contexte qu’AquaFeed.com a lancé une série innovante, mettant en lumière les perspectives d’experts comme Hervé Lucien-Brun et Kurt Servin de Jefo Aquaculture, qui contribuent à façonner l’avenir de l’aquaculture durable.

Libérer le potentiel des enzymes en aquaculture

La farine de poisson a longtemps été la pierre angulaire des aliments pour aquaculture, reconnue pour sa fiabilité et sa valeur nutritionnelle. Cependant, comme le souligne Hervé Lucien-Brun :

« En Amérique latine, l’inclusion de farine de poisson dans les aliments pour crevettes varie entre 5 et 15 %, tandis qu’en Asie du Sud-Est, elle peut atteindre jusqu’à 30 %. »

Mais n’est-il pas temps de repenser cette tradition ? Les enzymes offrent une alternative convaincante. Comme l’explique Kurt Servin :

« L’utilisation stratégique d’enzymes peut révolutionner les aliments aquacoles. Les essais montrent de façon constante que les enzymes exogènes améliorent la performance des sources protéiques, offrant des avantages bien au-delà des simples économies. »

L’atout enzymatique

Pourquoi l’industrie aquacole devrait-elle se tourner vers les enzymes ? Les avantages sont nombreux :

• Meilleure digestibilité : les enzymes décomposent les composants complexes des aliments, rendant les nutriments plus biodisponibles.
• Amélioration des acides aminés : elles facilitent la libération et l’absorption des acides aminés, essentiels à la croissance et à la santé.
• Santé intestinale renforcée : les enzymes favorisent un environnement digestif plus sain, réduisant le stress et soutenant le bien-être global.
• Efficacité économique : bien que les économies d’aliment soient significatives, les gains à long terme en performance et durabilité sont encore plus précieux.